27 avril 2025
Quand un "monstre marin" a fait trembler la Normandie : l'incroyable histoire du phénomène de Querqueville

Quand un "monstre marin" a fait trembler la Normandie : l’incroyable histoire du phénomène de Querqueville

Salut les amis de BuzzDuSiecle.com ! C’est Léa qui vous parle, et aujourd’hui je vais vous raconter une histoire qui ferait pâlir les scénaristes de Jurassic Park. Accrochez-vous à vos écrans, car nous plongeons dans l’une des affaires les plus mystérieuses et médiatisées de la France des années 30 !

Un visiteur inattendu sur la plage normande

Imaginez la scène : nous sommes le 28 février 1934, à Querqueville, petite commune côtière près de Cherbourg. La dernière tempête a laissé sur la plage un "cadeau" pour le moins… imposant. Un énorme animal marin de près de 8 mètres de long vient de s’échouer sur le sable !

Et pas n’importe quel animal : un spécimen doté d’une petite tête, d’un long cou, de nageoires et d’une queue terminées par de longs poils, le tout dans une charmante teinte gris bleuâtre. Mmmh, appétissant, n’est-ce pas ?

Mais ce n’est pas tout ! La créature a été éventrée par les rochers, offrant aux curieux un spectacle que le journal local "Cherbourg-Éclair" décrit avec un sens du détail qui me fait frémir : "une énorme masse rougeâtre" avec "des entrailles, des poumons, des rognons" étalés sur la plage. De quoi vous couper l’appétit pour le déjeuner !

La folie médiatique s’empare de la France (et au-delà !)

Vous pensez que TikTok et Instagram font circuler les nouvelles rapidement ? En 1934, sans internet ni réseaux sociaux, l’affaire du "monstre de Querqueville" a fait la une des journaux nationaux et internationaux en un temps record !

Des hordes de curieux se sont précipitées sur la plage pour voir de leurs propres yeux cette créature mystérieuse. Certains, plus téméraires (ou inconscients, c’est selon), ont même emporté des "souvenirs" : un bout de nageoire par-ci, la queue entière par-là… Je vous laisse imaginer l’odeur dans leur salon après quelques jours !

Les journaux parisiens ont dépêché leurs meilleurs reporters. Des caméras d’actualités cinématographiques ont immortalisé la scène. Et pendant plusieurs jours, la France entière n’a parlé que de ça !

Nessie a-t-il déménagé en Normandie ?

La théorie la plus fantaisiste (mais pas la moins populaire) ? Que le monstre du Loch Ness, lassé des eaux froides écossaises, aurait emprunté un canal souterrain pour venir bronzer sur les côtes normandes !

Coïncidence troublante : quelques semaines après l’affaire de Querqueville, un médecin anglais publie une photo censée montrer le fameux "Nessie" émergeant des eaux du Loch Ness. Photo qui s’avérera plus tard être un canular… Comme quoi, les fake news existaient bien avant Facebook !

Des témoignages qui alimentent le mystère

Ce qui rend cette histoire encore plus fascinante, c’est que plusieurs personnes affirment avoir aperçu une créature étrange dans les eaux normandes les semaines précédentes.

L’équipage d’un remorqueur de la Marine a décrit "une masse se déplaçant rapidement dans l’eau, avec au bout d’un long cou d’environ 80 cm faisant penser à un dromadaire, une tête ressemblant à celle d’un cheval". Un chef de musique militaire a également rapporté avoir vu "une sorte de marsouin d’une longueur exceptionnelle".

Un dromadaire-cheval-marsouin géant ? Voilà qui aurait fait un excellent pokémon !

La science entre en scène

Face à ce phénomène, les experts locaux restent perplexes. Il faut l’intervention d’un scientifique du Muséum d’histoire naturelle de Paris, le professeur Petit, pour tenter d’y voir plus clair.

Après un examen minutieux (et probablement nauséabond), le verdict tombe : le monstre de Querqueville n’est ni plus ni moins qu’un requin pèlerin !

Pour ceux qui ne connaissent pas, le requin pèlerin est le deuxième plus grand poisson du monde (après le requin-baleine), pouvant atteindre 10 mètres de long. Malgré sa taille impressionnante, c’est un géant inoffensif qui se nourrit de plancton. Pas vraiment le monstre sanguinaire que certains imaginaient !

Un suicide collectif de requins ?

L’histoire devient encore plus étrange quand on apprend que deux autres "monstres marins" se sont échoués au même moment dans les environs : l’un à Gréville, l’autre à Urville.

Le "monstre de Gréville" s’est désintégré sous l’effet des vagues avant d’être étudié. Quant à celui d’Urville, le maire a ordonné qu’il soit enterré sous la plage pour éviter que l’odeur n’incommode les habitants et les touristes. Une décision que je qualifierais de sage, mais qui a empêché toute analyse scientifique.

S’agissait-il d’un phénomène d’échouage collectif ? Les requins pèlerins étaient-ils malades ? Avaient-ils été heurtés par des navires ? Ou était-ce, comme l’ont suggéré certains avec humour, un suicide collectif de requins déprimés par l’hiver normand ? Mystère…

Une célébrité qui a inspiré Hergé

L’affaire a tellement marqué les esprits qu’elle a même inspiré Hergé, le créateur de Tintin ! Dans une aventure de Quick et Flupke publiée en 1935, le dessinateur belge fait mention du "monstre" de Querqueville. Quand un fait divers normand s’invite dans la bande dessinée belge, c’est qu’il a vraiment fait sensation !

Que nous apprend cette histoire ?

Près d’un siècle plus tard, l’affaire du monstre de Querqueville nous rappelle à quel point nous sommes fascinés par l’inconnu et le mystérieux. À une époque où l’on n’avait pas Google pour identifier instantanément une espèce animale, un simple requin pèlerin pouvait devenir le "monstre du Loch Ness français".

Cette histoire nous montre aussi que le sensationnalisme médiatique n’est pas né avec internet. En 1934 déjà, un fait divers insolite pouvait enflammer l’imagination collective et faire vendre des journaux par milliers.

Alors, la prochaine fois que vous vous promenez sur une plage normande après une tempête, gardez l’œil ouvert ! On ne sait jamais quels trésors (ou quelles créatures malodorantes) la mer pourrait avoir déposés sur le sable…

Et vous, auriez-vous été de ceux qui se seraient précipités pour voir le "monstre" ? Ou de ceux qui auraient rapporté un bout de nageoire en souvenir ? J’espère que non, parce que franchement, l’odeur de requin en décomposition dans le salon, ça ne doit pas être top pour les dîners en famille !

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