12 mars 2025
La Confrérie des Conards de Rouen : quand les fous prenaient le pouvoir et que les cocus portaient fièrement leurs cornes !

La Confrérie des Conards de Rouen : quand les fous prenaient le pouvoir et que les cocus portaient fièrement leurs cornes !

Salut les amis de BuzzDuSiecle.com ! Aujourd’hui, je vais vous raconter une histoire qui m’a fait hurler de rire et qui prouve que nos ancêtres avaient un sens de l’humour bien plus déjanté qu’on ne l’imagine. Accrochez-vous à vos chapeaux de bouffons, car nous plongeons dans l’univers complètement fou de la "Confrérie des Conards" de Rouen !

Quand les "Conards" faisaient la loi à Rouen

Imaginez une époque où, pendant quelques jours par an, les règles sociales étaient totalement inversées, où les fous devenaient rois, et où l’on pouvait se moquer ouvertement des puissants sans risquer la prison (ou pire). C’était ça, la Confrérie des Conards de Rouen, une organisation qui a existé du XIVe au XVIIe siècle !

Et non, le nom n’est pas ce que vous pensez… quoique… 🤔 "Conard" ferait référence aux "cornards", ces pauvres maris cocus qui portaient symboliquement des cornes. Alors oui, nos ancêtres se moquaient déjà de l’infidélité conjugale, et ils en avaient fait une fête !

📌 Le saviez-vous ?
Avant les Conards, il y avait les "Coqueluchers", qui tenaient leur nom du fameux chapeau des bouffons, le coqueluchon. Ces joyeux lurons rendaient des "visites coquines" à l’abbesse de Saint-Sauveur, jusqu’à ce que l’archevêque de Rouen, probablement pas fan de ces blagues grivoises, interdise leurs festivités en 1245.

Une fête des fous digne de Notre-Dame de Paris

Si vous avez lu Victor Hugo ou vu le dessin animé Disney "Le Bossu de Notre-Dame", vous avez une petite idée de l’ambiance. La "Fête des Fous" décrite par Hugo ressemblait beaucoup à ce qui se passait à Rouen pendant la période des Conards.

Ces festivités duraient plusieurs semaines, du début janvier jusqu’au Mardi gras. C’était la période parfaite pour se défouler avant le Carême, cette longue période de restrictions où il fallait être sage et se priver de tout ce qui est bon dans la vie. Comme l’explique Jacques Tanguy, historien spécialiste de Rouen : "Ces trois jours étaient un moyen de relâcher la pression, on faisait le contraire de ce qu’on faisait d’habitude." En gros, c’était le Spring Break médiéval ! 🎭

Les TMZ du Moyen Âge

Les Conards, c’étaient un peu les paparazzis et les chroniqueurs de Voici de l’époque ! Ces gars-là ne rataient rien des scandales locaux. Adultères, vols, crimes… ils étaient à l’affût de tous les potins croustillants pour les révéler au grand jour lors de leurs parades.

Imaginez un instant : vous êtes un noble ou un riche marchand qui a trompé sa femme, et voilà que toute la ville l’apprend lors d’une grande fête publique où des bouffons vous imitent et racontent vos aventures extraconjugales en détail ! 😱 Pas de Twitter ou d’Instagram à l’époque, mais le "name and shame" existait déjà !

💡 Astuce d’époque
Pour éviter d’être la risée de la ville, mieux valait être fidèle à son conjoint… ou au moins être suffisamment discret pour que les Conards ne l’apprennent pas !

Une organisation digne d’une parodie de l’Église

La confrérie était organisée comme une parodie de l’Église catholique. Ils élisaient un "Abbé des Conards" qui dirigeait les festivités, entouré de "cardinaux" et d’"évêques". Ils se réunissaient sur la rive gauche de la Seine, sous un chapiteau, pour cette élection qui tournait en dérision toute la hiérarchie ecclésiastique.

Ensuite, une grande parade traversait la Seine sur le pont Mathilde (pas de Pont Flaubert à l’époque, les amis !) pour finir à l’abbaye Saint-Amand. Et comme toute bonne fête qui se respecte, tout ce petit monde se retrouvait autour d’un banquet dans l’actuelle Halle aux toiles.

Quand le roi lui-même venait s’amuser

Ces fêtes étaient tellement populaires que leur réputation avait atteint Versailles ! En 1550, le roi Henri II et sa femme, en visite à Rouen, ont demandé à voir le spectacle des Conards. Et apparemment, ils ont adoré, puisque le roi a placé la confrérie sous sa protection.

Imaginez un instant : le roi de France qui s’éclate devant des bouffons qui se moquent ouvertement des nobles et du clergé ! C’est comme si notre président actuel assistait à un spectacle de stand-up où on se moque ouvertement des ministres et des députés… et qu’il adorait ça ! 😂

La fin d’une époque de folie

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Malgré la protection royale, les Conards se sont fait trop d’ennemis parmi les puissants qu’ils critiquaient. Le coup de grâce est venu du cardinal de Richelieu (oui, le méchant des Trois Mousquetaires !), qui a dissous la confrérie vers 1630.

Visiblement, Richelieu n’avait pas beaucoup d’humour… ou peut-être que les Conards s’étaient un peu trop moqués de lui ? 🤔

Le retour des Conards en 2025 !

Mais attendez, voici la meilleure nouvelle : après presque 400 ans d’absence, les Conards sont de retour à Rouen ! Le dimanche 9 mars 2025, la ville a organisé le "Carnaval Da Rouen", une renaissance moderne de cette tradition déjantée.

Et petit changement notable : si la Confrérie des Conards était à l’origine majoritairement masculine, ce sont des femmes qui ont relancé le concept en 2025. L’association des "tatas fripées" (j’adore ce nom !) a lancé l’idée sur les réseaux sociaux, et leur co-présidente Ludivine Journaux s’est même autoproclamée "Abbesse des Conardes". Girl power médiéval ! 💪

Le carnaval a été un immense succès ! Des milliers de personnes déguisées ont défilé dans les rues de Rouen, dans une ambiance que les témoins décrivent comme "un joyeux bordel". Des costumes politiques et satiriques (poupées à l’effigie du maire, masques d’Elon Musk et de Donald Trump), des percussions endiablées, et une ambiance festive et familiale… tout y était !

Prêt(e) pour devenir un Conard ou une Conarde ?

Si vous avez raté l’édition 2025, pas de panique ! Vu le succès de cette première édition moderne, il y a de fortes chances qu’une deuxième soit organisée l’année prochaine.

Alors sortez vos plus beaux déguisements, affûtez votre sens de la satire, et préparez-vous à devenir un vrai Conard ou une vraie Conarde de Rouen ! Après tout, se moquer des puissants et faire la fête, c’est une tradition française qui mérite d’être préservée, non ? 😉

Et vous, auriez-vous osé participer aux fêtes des Conards au Moyen Âge ? Ou préférez-vous la version moderne et plus politiquement correcte ? Partagez vos pensées dans les commentaires ci-dessous !

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