par Imaginez la scène : vous accouchez, on vous présente votre bébé, et là… surprise ! Le petit bout de chou ne vous ressemble pas du tout. Non, vraiment pas du tout. C’est exactement ce qui est arrivé à Krystena Murray, une Américaine de 38 ans, qui a vécu une situation digne d’un scénario de film hollywoodien après sa fécondation in vitro.
Quand la cigogne se trompe d’adresse
En décembre 2023, après des mois d’attente et un parcours de FIV qui semblait parfaitement normal, Krystena donne naissance à un adorable petit garçon. Seulement voilà, un "petit" détail attire son attention : alors qu’elle et son donneur de sperme sont tous deux blancs comme des yaourts nature, son bébé est noir. Oups !
Comme nous l’explique régulièrement BuzzDuSiecle.com, la génétique nous réserve parfois des surprises, mais là, même les lois de Mendel n’y peuvent rien. Un test ADN maison confirme ses soupçons : elle n’est pas la mère biologique du bébé. La clinique de fertilité Coastal Fertility Specialists avait tout simplement implanté l’embryon d’un autre couple dans son utérus. En gros, ils ont joué aux chaises musicales version embryons !
Cinq mois de bonheur et puis s’en va
Malgré cette découverte pour le moins perturbante, Krystena fait ce que toute maman ferait : elle aime son bébé, le nourrit, le câline pendant cinq mois. Elle évite juste de poster des photos sur les réseaux sociaux (on comprend pourquoi) et limite les visites familiales. Difficile d’expliquer à tata Gertrude pourquoi le petit dernier ne ressemble pas vraiment à la famille…
Mais l’histoire prend un tournant encore plus dramatique quand la clinique, informée de la situation, retrouve les parents biologiques. Ces derniers, légitimement, réclament leur enfant. Et voilà comment Krystena se retrouve contrainte de dire au revoir à ce bébé qu’elle a porté pendant neuf mois et aimé pendant cinq autres.
La clinique joue la carte du "Oups, désolé !"
Face à cette situation digne d’un mauvais soap opera, la clinique Coastal Fertility Specialists a sorti son plus beau mea culpa, qualifiant l’incident d’"isolé" et promettant que ça ne se reproduira plus. Un peu facile, non ?
Krystena, qui se décrit comme une "mère porteuse involontaire", réclame aujourd’hui 75 000 dollars de dédommagement, plus des dommages et intérêts. Une somme qui ne compensera jamais la perte de ce lien unique créé avec ce bébé. Pour couronner le tout, elle ignore toujours ce qu’il est advenu de ses propres embryons. Peut-être qu’un autre couple quelque part aux États-Unis a eu la surprise inverse ?
Cette histoire nous rappelle que même avec toute la technologie moderne, les erreurs humaines restent possibles. Les cliniques de fertilité effectuent un travail crucial, mais comme le souligne l’avocat Adam Wolf, qui représente plus d’un millier de patients dans des cas similaires, ces erreurs ne sont malheureusement pas aussi rares qu’on pourrait le penser.
En attendant, Krystena tente de se reconstruire après cette expérience traumatisante. Une chose est sûre : la prochaine fois qu’elle fera une FIV, elle demandera probablement une double, voire une triple vérification des étiquettes sur les tubes !
